Extraits du livre : Les armes secrètes PSI : énergies PSI et armes parapsychologiques dans l'affrontement Est-Ouest / Ernst Meckelburg
2. La théorie des mondes multiples : le fondement de la psychotronique
« Je ne sais pas comment j 'apparais au monde, mais pour ma part, il me semble que je n'ai jamais été qu'un enfant jouant sur la plage, et que je me suis amusé à ramasser çà et là u n galet plus lisse ou un coquillage plus joli que les autres, cependant que le grand océan de la Vérité s'étendait devant moi, totalement inexploré. »
Sir Isaac Newton
L'expérience de la fente double montre qu'aux interfaces entre les univers matériellement différents -entre notre monde spatio-temporel et chacun des innombrables mondes parallèles - s'appliquent des lois tout à fait spéciales, c'est-à-dire métalogiques, qui nous permettront peut-être de prendre connaissance de réalités dimensionnellement autres. C'est pourquoi nous allons tenter ici de nous insinuer, en partant de ces interfaces, dans des univers -sources de toute activité paranormale - qui se déploient orthogonalement* à notre monde, afin de mieux comprendre le principe de fonctionnement des phénomènes psychotroniques.Présentée en 1957 par Hugh Everett Ill et John A. Wheeler, profes seurs à la Princeton University, dans le New Jersey, l'interprétation« plurimondiste » de la mécanique quantique (Many Worlds Interpretation, MWI 100) confirme expressément l 'existence de tels mondes orthogonaux -réalités ou possibilités -, qui, à cause de leur solidarité avec tout le vivant, avec les biosystèmes tout bonnement, peuvent être qualifiés aussi de biochamps (BC). Selon cette théorie en apparence extravagante, les pensées, les objets de pensée, les rêves, les hallucinations, les apparitions et d'autres formes d'expression de notre conscience ou de notre inconscient possèdent, à l'intérieur de leur zone d'action spécifique (dans les différents biochamps), un statut de réalité adapté à leur matérialité . Ils sont là tout aussi réels et « palpables » que des objets matériels à l'intérieur de notre propre univers tridimensionnel.
Everett et Wheeler, qui font autorité dans le domaine de la physique théorique, supposent que la construction qualifiée par nous de réalité se divise d'une façon ininterrompue depuis la naissance de notre Univers, qu'elle produit sans cesse de nouvelles « boutures », c'est-à-dire des modifications de la réalité, par ramification. Contenue dans leur interprétation de la mécanique quantique , la Branching Universe Theory (théorie de la ramification continue de l'Univers) rapporte à l'échelle des mondes la théorie quantique conçue à l'origine pour le domaine microphysique). Avec chaque « saut de quanta* » naissent, en quelques fractions de seconde, des millions et des millions de réalités nouvelles, parmi lesquelles d'innombrables variantes totalement inconcevables, qui se déploient toutes · orthogonalement aux réalités antérieures. Le nombre des nouvelles réalités autonomes surgies depuis le big-bang - à chaque ramification, elles se multiplient suivant la loi des puissances - dépasse notre imagination . Par suite de cette propagation effrénée d'univers collatéraux depuis environ 12 milliards d 'années, il existe maintenant une quantité presque infinie de réalités , c'est-à-dire de possibilités d'évolution, qui devraient suffire amplement pour « jouer » d'un bout à l'autre non seulement toutes les situations pensables (et impensables) durant la vie de chaque individu, mais aussi les destinées de peuples, de planètes et de systèmes solaires entiers. Il se peut que l'on trouve, dans cet enchevêtrement impénétrable, un pseudo-univers dans lequel, par exemple, Napoléon sortit vainqueur de sa campagne de Russie de 1812/13, parce que Moscou ne fut pas incendié par des saboteurs russes et qu'il n 'y eut donc pas de problèmes de ravitaillement et de cantonnement, parce que le tsai; Alexandre 1er avait changé d'avis, parce que ses conseillers l'en avaient dissuadé, parce que...
Si la France avait triomphé de la Russie à cette époque et que Napoléon avait pu étendre aussi sa domination vers l'Est, la menace qui plane aujourd'hui sur les États-Unis viendrait peut-être , dans le cadre de cette réalité supposée, d'un empire français et non pas de l'Union soviétique . Et tout ceci parce qu'en 1812, le tsar Alexandre Ier aurait été « mal » (?) conseillé par certains de ses officiers.Dans une autre réalité encore, Napoléon aurait pu être un souverain pacifique, soucieux seulement de protéger ses frontières contre les empiétements de voisins belliqueux. On peut imaginer aussi bien des réalités dans lesquelles certains dirigeants ne seraient même jamais par venus à prendre le pouvoir. D'après la MW I , les noms et les figures semblent interchangeables à loisir. Les possibilités combinatoires sont pratiquement illimitées, et les ramifications se prolongent manifestement sans fin.Vers où s'étendent toutes ces réalités indéfiniment multipliées ? L'orthogonalité offre-t-elle une garantie suffisante contre la confusion de ces états de plus en plus nombreux, ou bien la totalité des réalités (ramifications) nouvellement surgies - celles que nous utilisons, tout comme celles que nous ignorons - retournent-elles, selon un principe de « recyclage », à la réalité de départ ? Les pseudo-réalités éclatent elles comme des bulles de savon irisées ? Nous ne 1e savons pas.La théorie des mondes multiples, développée principalement par Everett, ne connaît pas d'ordre fondamental de la réalité, tel que nous sommes habitués à le déduire de nos expériences quotidiennes, mais postule simplement un nombre infini d'« états relatifs ». Aussi bizarre que cette théorie paraisse -Everett aurait dit un jour, en manière de plaisanterie , qu 'il n'était convaincu de sa validité que le lundi, le mercredi et le vendredi , elle n'en est pas moins conforme aux fondements expérimentaux de la physique moderne.Bearden souhaiterait pourtant enrichir la complexe MWI de la possibilité d'un échange d'informations entre des univers orthogonaux à l'état virtuel -hypothèse qui s'appuie sur l'existence d 'un canal temporel reliant les réalités. Dans le schéma d'organisation des univers ou bio champs (BC) présenté ici (fig. 5), celui-ci apparaît sous la forme d'un axe vertical (t). Autour de ce dernier s'organisent, en sens inverse des aiguilles d'une montre, d'innombrables biochamps de nature matérielle/ dimensionnelle différente, dont les fonctions sont élucidées ci-après.La gamme des biochamps représentés de façon bidimensionnelle- on peut comparer cette disposition à un livre ouvert en éventail -va de notre univers tridimensionnel (BC0) - en passant par le champ électromagnétique (BC 1 ) ainsi que le champ bioplasmatique / psychotroniq ue (BC2) - jusqu'au champ de conscience ou de pensée (BC3) ponctuel, apparemment dépourvu de dimensions et donc virtuel. Selon la MW I, ce dernier renferme, du fait de sa ramification continue, une quantité infinie d '« états' relatifs » (BCnJ · Dans ce modèle, les photons sont classés dans le biochamp BC 1, domaine des activités élec tromagnétiques. Un objet « matériel » tridimensionnel dans le biochamp BC 1 apparaît à un observateur dans notre univers tridimensionnel (BC0) comme quel que chose de bidimensionnel, comme un champ électromagnétique. Le même observateur en BC0 perçoit un tel objet dans le biocham p BC2 comme une simple ligne (dans le langage de la physique : un vecteur de force). Bearden croit que ce biochamp (champ de « flux ») est celui des neutrinos, dénués de charge électrique. Une entité tridimensionnelle existant réellement dans le biochamp virtuel BC3, non accessible à nos méthodes de mesure, devrait dès lors nous apparaître comme un point flottant dans l'espace.
Ainsi que nous l'avons dit, il existe de ce champ de conscience ou de pensée un nombre infini de « rejetons » (BCn) divergeant dimensionnellement les uns des autres, et qui, à partir de BC3, sont tous sans exception distants de nous de trois « rotations orthogonales ». En termes plus simples : pour faire apparaître (c'est-à-dire se matérialiser) un objet tridimensionnel du troisième biochamp (BC3) dans notre univers (BC0), il faut le faire « tourner » trois fois à rebours autour d'un axe temporel fictif - procédé mental de stimulation employé par un grand nombre de médiums spécialisés dans les matérialisations.De ce schéma de mondes (biochamps) dimensionnellement décalés, on peut dériver tous les systèmes animés, toutes les formes de pensée, toutes les apparitions et, bien sûr, tous les phénomènes paraphysiques. Par « accumulation » et stimulation des objets réels dans leurs bio champs spécifiques, mais pour nous simplement virtuels -processus sur lequel il nous faudra revenir plus loin en détail -, il est possible, à condition d'atteindre certaines valeurs seuil, d'abattre les « murs » qui séparent des univers différents. Ces objets revêtent alors des formes à nous perceptibles et se matérialisent sous nos yeux.Grâce à ce modèle fondé sur la théorie des mondes multiples et perfectionné par Th. Bearden et moi-même, les activités de la conscience sont explicables par la physique et les effets physiques par la conscience, ce qui équivaut à une union du spirituel avec le matériel. Ces systèmes dimensionnellement divergents ne se différencient dès lors que par des « rotations orthogonales », que Bearden appelle « orthorotations . Le modèle des biochamps met en évidence les relations véritables entre des objets dits réels et des objets dits virtuels (irréels). Il montre qu'un seul et même objet existe en même temps et sous la même forme, quoique dans une matérialité différente, dans tous les biochamps. Ainsi, dans le modèle des mondes multiples, chaque objet pour nous matériel apparaîtrait dans les autres biochamps sous forme de surface (onde électromagnétique), de ligne (éventuellement de neutrinos) ou de point, c'est-à dire de pensée. Vue sous l'angle de la théorie des mondes multiples, notre réalité se révèle extrêmement plastique et fluctuante. Par « stimulation » mentale, on peut faire venir « en pensée », depuis des biochamps très éloignés, des objets aussi bien inanimés qu'animés. La quatrième loi de la logique, qui annule les antagonismes, ne fait aucune distinction entre le vivant et l 'inanimé, entre la conscience et la matière « morte ». L'homme lui-même ne serait alors rien d'autre que la forme - « incarnée », matérialisée dans l'univers tridimensionnel -d'une pensée issue de l 'une des innombrables réalités de conscience, rien d'autre qu'une manifestation matérielle avec des restes de conscience, qui, toute sa vie durant, cherche désespérément ses origines véritables. Mais si, par stimulation mentale, il est également possible d'abolir ou de créer des champs électromagnétiques, les performances psychocinétiques de Nina kulagina apparaissent sous un jour entièrement nouveau. Les charges électrostatiques constatées à proximité des objets et de son corps lors de ses expériences ne se manifestent pas fortuitement. N. Kulagina pourrait stimuler, par voie bioplasmatique (BC2), des champs électromagnétiques (BC 1) qui déclencheraient à leur tour des effets électrostatiques et donc la psychocinèse. Ses expériences d'inactvation cardiaque* s'expliquent vraisemblablement de la même manière, sauf que, dans ce cas, les champs corporels électriques abolis par voie mentale, c'est-à-dire psychocinétiquement, sont ceux d'un objet vivant. Pour la plupart des phénomènes psychométallurgiques aussi, il existe maintenant une explication plausible. Par transmutation (stimulation) de particules subatomiques en des entités virtuelles - c'est-à-dire par leur transfert de BC0 à BCn) -, on pourrait produire, dans la micro structure d'un matériau, des lacunes conduisant au ramollissement et finalement à la rupture de l'objet. Derrière ces contacts énergético-fonctionnels entre des systèmes vivants et des systèmes matériels inanimés, derrière l'influence de la conscience (et de l'inconscient) sur des objets matériels en vue de produire des effets psychotroniques se dissimule, selon Bearden, ce qu'on est convenu d'appeler le principe cyborg** . Celui-ci énonce qu'à travers l'hyperespace mentionné plus haut (le canal temporel), tous les êtres vivants (leur conscience, plus précisément) sont en relation non seule ment les uns avec les autres, mais aussi avec tous les objets inanimés de notre univers ainsi qu'avec leurs « copies » virtuelles dans chaque bio champ particulier. Tout système biologique serait ainsi un cyborg de son propre univers de conscience.John W. Campbell, de l'université Duke, a pu démontrer expérimentalement le principe cyborg en mettant au point un appareil psychotronique. Il conçut l'amplificateur électrique destiné à cet appareil sur la planche à dessin et grava, ce faisant, son schéma de montage dans son insconcient. Après « intégration » du plan de construction dans l'installation, celle-ci fonction na aussi sans composants électroniques, sans éléments matériels. La « copie » virtuelle de l'amplificateur formée dans la conscience (en BC3) de Campbell avait suppléé sans problème, par effet cyborg, aux connexions manquantes .Cette solidarité interne des choses, cet te union avec le tout est ressentie avec une particulière acuité par les peuples dits primitifs. Chez les Indiens Mohawk, on dit par exemple : « Le tout est contenu dans chaque partie. Tu n'es pas seulement une partie de ce tout, Je tout est aussi une partie de toi »
Selon Hasted, les interactions entre la partie et le tout, entre les univers orthogonaux, s'effectuent exclusivement par un échange d'informations « transspatial >> au niveau de l'inconscient. Si, suivant le modèle des mondes multiples, il existe, dans une infinité de mondes parallèles, des myriades de « répliques » de chacun d'entre nous - des êtres réels qui ignorent pourtant tout les uns des autres -, il devrait se produire parfois, lors de l'échange inconscient d'informations, de très étranges chevauchements de consciences. En effet, si l'un de ces moi venait à adopter inconsciemment la conscience de l'un des nombreux autres moi, il considérerait nécessairement l'univers de ce dernier comme sa propre réalité.Ces déplacements de réalités s'opèrent à l'occasion très brutalement.:, Au cours de l'été 198l , il se produisit à Mesa, en Arizona, un événement ' qui laissa les médecins et les psychologues dans la plus grande perplexité. En s'éveillant un matin, « après avoir fait un cauchemar », Gene Sutherland - âgé de cinquante-sept ans - ne parlait plus que le russe, langue qu'il n'avait jamais apprise. Il semblait avoir totalement oublié sa langue maternelle. Lee Croft, de l'Arizona State University, fut incapable de débrouiller le mystère. Peut-être que ce type d'anomalies, de même que certaines maladies mentales, s'explique également par l'hypothèse du déplacement des réalités.
Selon Hasted, il est possible qu'à chaque instant de notre vie, nous nous mouvions simultanément dans plusieurs réalités. Étant donné que ces réalités seraient presque identiques, elles nous apparaît raient comme un univers unique et compact. Eu égard à la pluralité des réalités qui agissent sur nous, des « erreurs de connexion » occasionnelles ne sauraient être exclues.